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Je me sens prête, un an plus tard, à partager cette expérience…

J’ai mis beaucoup de temps à rompre mon silence, ça peut paraitre bizarre pour une extravertie comme moi, qui raconte sa life à tout le monde, mais j’attendais le bon moment. Vous savez, comme tout dans la vie, il ya un moment, un instant qui arrive, qui frappe à notre porte, pour nous dire qu’il est temps de passer à l’action. 

Pour certains c’est ce cours de langue qu’ils ont ajourné toute leur vie, ce déménagement qui a toujours été un projet, ou ce voyage qui a vécut que dans les rêves. Pour d’autres, c’est encore plus grand, à l’echelle des grandeurs humaines, c’est cette envie par exemple de changer de vie, de démissionner, de se reconvertir ou de faire le tour du monde. 

Pour moi c’était une question de feeling, de se dire, ça y est, khalas je suis enfin prête, prête pour prendre la parole, prête pour en parler, prête pour en discuter si nécessaire, ouvertement, passionnement, et pour une bonne raison tangible, pas pour nourrir la curiosité des uns et des autres. 

Je suis, depuis un sacré moment, une femme divorcée et une maman célibataire. Avec tout ce que cette expression pourrait avoir comme connotations, je vous assure que j’enlace ce statut et j’aimerai partager mon histoire pour casser les stéréotypes.

Nous sommes souvent conditionnés par les idées reçues de notre société, conditionnés par les rites, les traditions et les histoires dans lesquels nous avons baigné toute notre vie. Je viens, moi-même, d’une famille orthodoxe, conventionelle et j’ai été éduquée avec les plus belles valeurs du monde mais aussi avec des conditionnements. 

Aborder ce sujet avec mon entourage était un sacré challenge, un tabou, que j’ai voulu relevé, je l’ai fait petit à petit, par étape, pour ne pas brusquer tout le monde. Je ne voulais à aucun moment changer leur manière de penser, leur éducation, leurs idées reçues et leurs années de conditionnements. Je voulais respecter leurs émotions et leurs réactions vis à vis de la société. Mon but était surtout de leur expliquer qu’une séparation pourrait se faire avec beaucoup d’amour. Ça vous parait surprenant non ? Mais c’est la réalité.

Une phrase qui raisonne encore dans ma tête à notre premier rendez-vous d’accompagnement au divorce: “Vous serez toujours parents, c’est à vous de décider, soit vous le faites avec maturité émotionnelle et d’une manière civilisée, soit vous serez toujours frustrés.” C’est cette démarche précieuse qui nous a permis de faire les choses proprement, comme des adultes et en respectant nos années de vie commune.

Nous avons appris à être parents séparés, vivants dans deux maisons, ayant deux vies complètement différentes mais au centre de tout, un enfant d’amour qu’on a mis au monde et qu’on veut toujours faire grandir, accompagner, protèger et aimer profondément.

Nous avons expliqué à notre entourage que ça pourrait exister, les séparations matures, raisonnables et civilisées. Nous avons expliqué à notre entourage, qu’on pouvait ne plus s’aimer mais s’aimer juste différemment, qu’on avait le droit à 35 ans de changer sa vie parce qu’elle ne correspondait plus à ce qu’on voulait, même si elle correspondait aux normes de la société. 

Nous avons decidé de faire face à ce nouveau statut, perturbant pour certains, qui porte beaucoup de jugements pour d’autres mais qui est surtout vrai, authentique et réel. Pourquoi vivre la vie des autres quand on pouvait vivre la notre ? 

En cours de chemin, notre cercle a grandit, nous avons été accompagné, soutenu, et surtout compris par beaucoup plus de monde que ce qu’on aurait pu imaginé, nous avons développé un cercle de “support system” qui est devenu fondamnetal à notre existence, et nous en sommes fiers.

Un an et plus plus tard, je me retrouve à jongler entre deux maisons pour déposer ou récupérer mon fils, je me retrouve en pleines discussions profondes sur ma vie et mes projets avec le papa de mon garcon, sans intentions et sans frustrations. J’ai grandit… Et qu’est ce que j’ai grandit. J’ai grandit plus que j’ai grandit les 30 dernières années de ma vie. J’ai appris et qu’est ce que j’ai appris des choses, j’ai surtout changé ma vision du monde et vous savez c’est quoi le plus important dans tout ça ? Je vois devant moi un enfant épanouis, heureux et j’ai surtout gagné un meilleur ami, à vie, Wissam, le papa de Paul-Louis.

A tous ceux qui lisent ce texte, n’ayez pas peur d’affronter le monde pour ce que vous croyez la source de votre bonheur, n’ayez pas peur de vivre pour vous, d’abord et surtout, et pas pour les autres ou la société des hypocrites.

Enlacez vos projets. Allez à la conquête de vos rêves. Agissez sur votre vie pour la changer, s’il le faut, et soyez rassurer que le moment où vous êtes décidés, vous serez étonnés par le nombre de personnes qui seront là pour vous, pour vous accompagner et pour vous soutenir, sans vous juger. 

Souvenez-vous toujours, tout ce qui est passionnant se passe de l’autre côté de la peur, il suffit d’avoir le courage, de le prendre à deux mains et d’avancez. La vie est beaucoup trop courte pour la vivre autrement ! 

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